Scénariocapacité de prendre des décisions

Refus d’un client de manger

Votre client est très vif d’esprit. Il a un handicap et gère sa douleur chronique. Récemment, la douleur s’est intensifiée et il a de la difficulté à prendre des analgésiques. Au cours des derniers jours, le client a aussi refusé de manger. Vous avez discuté de la situation avec lui à quelques reprises. Vous croyez que le client à la capacité de décider, mais la famille craint qu’il ne choisisse de mettre fin à ses jours en refusant de manger. La famille est bouleversée par la détérioration de l’état de santé du client et insiste pour qu’il soit alimenté par sonde. Le médecin du client semble d’accord avec la famille. Lorsque vous discutez de l’alimentation par sonde avec le client, il est catégorique : il ne veut pas être gavé. Que faites-vous?

L’enjeu, ici, est de savoir si le client est capable de fournir un consentement éclairé. Le client comprend-il les conséquences de sa décision et est-il conscient des répercussions? Est-il possible qu’un autre problème de santé, comme la dépression ou une douleur mal gérée, ait des répercussions sur sa capacité de prendre des décisions? Le client comprend-il pleinement ce qui est proposé? (Voir les Normes d’exercice de la profession, Consentement au traitement, normes 1, 3 à 5 et 7). Si vous déterminez que le client est tout à fait capable de prendre ses propres décisions, il faut alors respecter son souhait de refuser l’alimentation par sonde.

Ce scénario démontre les difficultés de l’acceptation du souhait d’un client lorsque ce souhait est contraire à votre exercice et à vos valeurs personnelles, particulièrement quand les proches et les collègues pensent autrement. Il est parfois difficile de concilier le principe de l’autonomie du client, y compris son droit de refuser le traitement, particulièrement s’il y a des points de vue divergents sur la philosophie des soins. La diététiste doit discuter avec le client pour clarifier les choses.

Si les préoccupations de la famille sont valides, la diététiste peut aviser les personnes du cercle de soins du client qui doivent être informées du tort que le client a l’intention de s’infliger. Toutefois, dans une telle situation, les personnes informées de l’intention du client de se faire du tort ont habituellement besoin du consentement éclairé pour intervenir – le consentement du client, s’il est capable, ou celui du mandataire spécial s’il est incapable.