ScenarioDisclosure of personal Health Information

Ne divulguez pas ces renseignements à mon médecin!

Une diététiste travaille avec une cliente de 14 ans dans un programme de consultations externes pour les troubles de l’alimentation. La cliente a récemment perdu du poids à un rythme alarmant et la diététiste s’inquiète. La cliente dit se purger, mais elle ne veut pas d’autres traitements pour le moment et elle ne veut pas que la diététiste informe son médecin de famille. Que devrait faire la diététiste?

La Loi de 1996 sur le consentement aux soins de santé précise qu’il n’y a pas d’âge minimal pour le consentement. La diététiste doit déterminer si la cliente est capable de prendre une décision éclairée et en toute connaissance de cause et si elle est capable de comprendre que le fait de refuser d’autres traitements pourrait potentiellement entraîner sa mort.

Pour respecter la cliente, la diététiste peut discuter avec elle pour mieux comprendre ses préoccupations. La diététiste peut informer la cliente des risques associés au fait de refuser d’autres traitements et de ne pas informer son médecin de la perte de poids.

Pour ce qui est de la demande de la cliente de ne pas divulguer les renseignements à son médecin de famille, la diététiste doit prendre en considération les besoins particuliers de la cliente et faire preuve d’ouverture face à ses commentaires. Si la diététiste a confiance en la capacité de la cliente de consentir au traitement et à la collecte, à l’utilisation et à la divulgation de renseignements personnels sur la santé, elle doit respecter les souhaits de la cliente.

Toutefois, compte tenu de la complexité des troubles de l’alimentation, il est possible que des comorbidités concomitantes aient des répercussions sur la capacité de la cliente de prendre une décision éclairée au sujet de ses soins de santé. Si la diététiste croit que la cliente n’est pas capable de prendre une décision quant à son traitement nutritionnel, elle doit dire à la cliente incapable qu’elle a besoin d’un mandataire spécial qui sera responsable de prendre les décisions (c.-à-d. l’aider à comprendre le traitement nutritionnel proposé et la divulgation des renseignements personnels sur la santé à son médecin). Dans le présent cas, le mandataire spécial serait probablement un parent, sauf si une autre personne a été désignée. (Voir les Normes d’exercice de la profession, Consentement au traitement, normes 3 à 5)