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Questions de règlementation - numéro 1, mai 2021

Vous êtes diététiste dans le domaine des soins de longue durée?

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Récemment, nous avons reçu un rapport du coroner en chef de l'Ontario préparé par le Comité d’examen des décès en matière de soins gériatriques et de longue durée (le Comité) à la suite de l'enquête sur le décès d'un homme de 76 ans résidant dans un foyer de soins de longue durée (SLD). Le rapport comprend des recommandations pour une documentation plus détaillée de la prise orale d'aliments et de liquides pour les résidents des soins de longue durée.

Dans le cadre de son enquête, le Comité a constaté qu'avant son décès, le résident faisait des chutes, présentait une détérioration du comportement liée à un état confusionnel aigu, avait des valeurs de laboratoire anormales et ne mangeait pas bien. Il avait également des antécédents de diabète et des épisodes récents de diarrhée aqueuse et présentait une perte de poids importante. Sa consommation de nourriture et de liquide n'était pas consignée la plupart du temps et les fiches de suivi quotidiennes sur son alimentation n'étaient pas examinées, ce qui aurait pu permettre de signaler la faible consommation de liquide du résident. Pendant cette période, aucune demande de services n'a été faite à la diététiste pour examen.

Le Comité a indiqué qu'une documentation plus complète de la prise alimentaire aurait pu alerter l'équipe soignante que ce résident était à risque et que d'autres interventions étaient nécessaires. Son dossier montrait une évaluation limitée de la prise en charge de son diabète et de ses problèmes intestinaux. Bien que cela n'ait pas conduit à son décès, une meilleure évaluation et documentation de la prise alimentaire aurait pu inciter l'équipe de soins médicaux à procéder à une évaluation plus approfondie.

Tout doit être mis en œuvre pour déterminer l'apport alimentaire estimé

Outre les recommandations adressées à l'Ordre des médecins et chirurgiens, à l'Ordre des infirmières et infirmiers de l'Ontario, au foyer de soins de longue durée concerné et au ministère des Soins de longue durée, le Comité a émis la recommandation suivante à l'intention des cliniciens en soins de longue durée de l'Ontario, de l'Ordre des diététistes de l'Ontario et de l'Ontario Society of Nutrition Management :
 
« Lors de l'évaluation des résidents à risque élevé dans les foyers de soins de longue durée, tous les efforts doivent être déployés pour déterminer l'apport alimentaire estimé. Une entrée de type « sans objet ou données non disponibles » est insuffisante. » (Traduction libre)

L'Ordre est d'accord avec la recommandation du Comité selon laquelle tous les efforts doivent être déployés pour documenter l'apport alimentaire estimé des résidents des SLD.

 Selon notre compréhension, les diététistes ne sont généralement pas impliquées dans la documentation de la prise orale d'aliments et de liquides, mais elles s'appuient sur ces renseignements pour effectuer des évaluations nutritionnelles.
 
Les diététistes qui travaillent en SLD et qui sont directement responsables de la documentation de la prise orale d'aliments et de liquides doivent tout mettre en œuvre pour déterminer et documenter l’apport alimentaire. Si elles ne sont pas directement responsables de la documentation de l'apport en aliments et en liquides, elles doivent travailler avec leurs collègues interdisciplinaires pour s'assurer que ce travail est effectué.

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Si vous êtes une diététiste travaillant dans le domaine des soins de longue durée, nous aimerions connaître votre opinion à ce sujet. Veuillez prendre le temps de nous faire part de vos réactions dans la boîte de commentaires ci-dessous. Nous partagerons vos réflexions collectives dans un futur article du bulletin.
 
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